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    • Les données géographiques sont généralement regroupées en séries (on dit également « jeux de données»). Une série de données géographiques est définie par la directive INSPIRE comme « une compilation identifiable de données géographiques », une donnée géographique étant « toute donnée faisant directement ou indirectement référence à un lieu ou une zone géographique spécifique ». Ce lieu ou cette zone peut être un point précis du territoire, une infrastructure linéaire telle qu’une route ou encore un périmètre donné : aire protégée, zone d’emplois, ville, etc. Les données géographiques peuvent être de trois sortes :

      • Les référentiels géographiques (cartes ou plans, photographies aériennes, images satellitaires), qui servent surtout de fond de plan pour la présentation des autres données ;
      • Les objets géographiques (bâtiments, routes, zones urbanisées, forêts, parcelles, limites de communes, etc.), que l’on peut visualiser par superposition aux référentiels ;
      • Les données proprement dites, généralement rattachées à l’un de ces objets géographiques et nommées attributs de cet objet : par exemple la largeur ou le trafic d’une route, le nombre de logements, d’habitants ou d’emplois dans une zone, la population d’une commune…

      Une Infrastructure de Données Spatiales (IDS, traduction du terme anglais SDI, pour Spatial Data Infrastructure) ou Infrastructure de Données Géographiques (IDG) ou encore Infrastructure d’information géographique est une organisation qui repose sur des accords de partage, une coordination entre ses membres et des systèmes informatiques qui intègrent un ensemble de services (catalogues, serveurs, logiciels, données, applications, pages web, ...) utilisés pour la gestion de l'information géographique (cartes, orthophotographies, images satellitaires…).

      Une IDS comporte un ensemble de services disponibles sur Internet et répartis sur les sites web des différents acteurs concernés. Ces services permettent la diffusion et le partage de données géographiques suivant les modalités suivantes :

      • Les services de recherche permettent d’identifier des séries et services de données géographiques sur la base du contenu de leurs métadonnées, lesquelles doivent être accessibles à la consultation. On appelle métadonnées tout ensemble d'informations structurées servant à définir ou décrire la donnée proprement dite. Exemple : Date de production, emprise géographique, système de projection, contacts, conditions de diffusion, etc.).  Pour les données et les services relevant de la directive INSPIRE, les producteurs de données géographiques ont l’obligation de décrire les jeux de données publiés au moyen de fiches de métadonnées mises en ligne sur Internet. Celles-ci peuvent alors être répertoriées (« moissonnées ») par des sites qui compilent des catalogues de métadonnées. Ces catalogues comportent un moteur de recherche pour permettre aux internautes de trouver les données qui leur sont nécessaires, au moyen de mots-clés ou à partir de la définition d’une zone géographique.
      • Les Services de consultation permettent  de visualiser en ligne des données, qu’elles soient acquises par les services de recherche ou bien directement  si leur adresse URL sur Internet est connue au préalable,  et de « covisualiser » (superposer) les données de plusieurs sites web différents. Ils permettent de  se déplacer, de changer d’échelle, zoomer, d’afficher les légendes, d'interroger ainsi que tout contenu pertinent de métadonnées.
      • Les Services de téléchargement permettent de télécharger des copies de séries de données géographiques entières ou partielles afin de pouvoir les traiter et les réutiliser ultérieurement (téléchargement des données en utilisant les flux WFS ou WCS et les stocker en local).
      • Services de transformation: ils permettent de transformer des séries de données géographiques pour réaliser l’interopérabilité : il s’agit notamment du changement de système de coordonnées pour rendre une série conforme au modèle prescrit par le règlement sur l’interopérabilité.

      Architecture globale d’une IDS

      La mise en place d’une IDS à l'échelle locale, régionale, nationale ou globale, doit se faire d’une manière coordonnée avec les producteurs, les intégrateurs et les utilisateurs de l’information géographique au niveau de la région concernée.  Une prise en compte des IDS déjà existantes, ou en cours de développement est également souhaitable.

      La mise en place d’une IDS se justifie par :

      • Le besoin d’avoir un accès facile et efficace à de l’information géographique existante. En effet, une IDS nécessite des données précises et des métadonnées complètes. Par le passé, l’accès à l’information géographique a souvent été réduit pour des raisons d’hétérogénéité des données –formats, informations associées–, de politiques de diffusion restrictive, etc. Actuellement, la progressive prise de conscience des avantages d'une large diffusion des données géographiques (économie d'échelle et sur les droits d'accès, favorisant le partage des connaissance et l'innovation) a débouché sur l'obligation légale au niveau européen de mettre en oeuvre les mécanismes permettant leur mise à disposition.

      • La mutualisation de l’information géographique, qui permet de partager les coûts de production, souvent importants, et de diffusion.